céramiques

Cette dispersion de la collection du docteur Jérôme Petit provient de la succession de son épouse et est organisée au profit des Petits Frères des Pauvres. Elle est consacrée aux faïences de Rouen et s’accompagne de quelques majoliques italiennes et de pièces de Nevers. De celles-ci, on a retenu un plat à décor istoriato en plein vers 1640, Moïse recevant les tables de la Loi devant le peuple d’Israël (15 000/20 000 €), et un ensemble de six plats de la série des Douze Césars. Les faïences dispersées par paire sont estimées 5 000/8 000 € chacune. Les céramiques de Rouen offrent un panorama des différents décors de la manufacture, la plus attendue étant une grande coupe circulaire, vers 1725, à décor bleu, rouge et ocre niellé de deux satyres dansant autour de Bacchus parmi les rinceaux, treillages et coquilles, pour laquelle 20 000/30 000 € sont demandés. Un score à hauteur de 8 000/12 000 € devrait couronner une assiette (même époque) à décor de même facture, ornée des armoiries de la famille Saint-Évremont dans deux écus supportés par des lions dressés, qu’un plat (même époque) à décor rayonnant en camaïeu bleu et rouge de corbeille de fleurs, rinceaux, draperies, coupe et guirlandes de fleurs. Moyennant 10 000/15 000 €, on pourra espérer s’offrir un albarello (vers 1545) à décor polychrome d’amour ailé, motifs de cuir découpé et rinceaux feuillagés ou encore une chevrette (même époque) de la fabrique de Masséot Abaquesne, ornée d’un profil d’homme en buste, guirlandes de feuillages et rinceaux. Enfin, si 4 000/6 000 € sont annoncés d’une boîte à éponge (ou à savon) (vers 1725), à décor bleu et rouge de treillage, coquilles et rinceaux, 5 000/8 000 € seront nécessaires pour un saladier polychrome (vers 1740), décoré de sainte Madeleine repentante, la peinture attribuée à Claude Borne. Sans oublier un dos de râpe à tabac XVIIIe, décoré en relief et polychrome d’un homme fumant la pipe, tenant un gobelet et une carafe, estimé 3 000/5 000 €.